Ville de Malaunay

Charte chromatique de la Ville

L’objectif du nuancier est de replacer les couleurs locales au cœur du projet architectural en donnant des éléments simples d’harmonisation des façades.

La démarche de la commune est de valoriser le cadre de vie mais aussi de cerner et affirmer son identité issue de son histoire industrielle, qui a produit un bâti de type «cité ouvrière» et «maisons de maître».

L’étude couleur consiste à observer et à expliquer les caractéristiques des ensembles architecturaux de la commune, afin de recommander des interventions sur des nouvelles constructions ou sur des travaux de réhabilitation.
L’objectif du nuancier est de replacer les couleurs locales au cœur du projet architectural en donnant des éléments simples d’harmonisation des façades.

HÉRITAGE INDUSTRIEL

L’essor industriel de la vallée du Cailly au XIXe siècle donne le nouveau visage du village de Malaunay avec ses cités ouvrières, le plus souvent organisées en bande, ponctuées de maisons de maître et contre-maître.

La brique, la tuile et l’ardoise dominent ces constructions, seules les modénatures* sont souvent traitées en teinte claire (blanche ou grise). Les habitations et les bâtiments d’activités réalisés à partir de cette gamme de matériaux confèrent au bâti de cette époque une homogénéité d’ensemble et traduisent les couleurs de ce territoire.

Malaunay s’est donc principalement constituée en brique jusqu’à la seconde guerre mondiale. Après la Reconstruction, les matériaux traditionnels (brique et ardoise) sont progressivement abandonnés au profit du parpaing et de la tuile mécanique puis des tuiles béton. Ce changement de matériaux s’accompagne également d’une perte progressive des principes de composition de façade et des modénatures*.

Employée seule, la brique reste le plus souvent apparente ; ses modénatures* créent des animations visuelles en soulignant certains éléments architecturaux et participent à la protection de la façade en évitant le ruissellement de l’eau de pluie (jouent le rôle de goutte d’eau). La cuisson au charbon généralisée dans la seconde moitié du XIXe siècle donne à la brique une couleur rouge pourpre/brune et des nuances violines.

* Éléments de façade en creux ou en relief

MATÉRIAUX TRADITIONNELS

Du point de vue des gammes chromatiques, l’étude des façades anciennes montre l’importance des matériaux traditionnels (brique, silex, meulière).
Des gammes complémentaires utilisant des couleurs plus affirmées sont adaptées aux éléments architecturaux secondaires (volets, menuiseries, portes) afin de créer de la profondeur par contraste sur les façades.

Document réalisé par le C.A.U.E. de la Seine-Maritime.
Juillet 2016